Ou comment le rock, le metal et la musique guident ma création
La musique a toujours été là. Pas comme fond sonore, mais comme véritable moteur.
Je n’ai jamais été un grand musicien, et je m’en fous. J’ai toujours voulu jouer, expérimenter, triturer les sons, comprendre comment ça marche. J’ai bidouillé sur ordi, tapé sur des batteries, gratté des cordes sans ambition autre que celle de ressentir quelque chose. D’ouvrir des portes.
Mon oreille s’est forgée comme ça, un peu par hasard, beaucoup par curiosité. J’ai grandi au milieu de la discothèque de mon grand frère, puis j’ai passé mon adolescence à écumer la médiathèque de la ville. Tout y passait : rock, métal, électro, hip-hop, ambient… Je voulais tout entendre. Tout digérer. En faire quelque chose. Et cette boulimie musicale ne m’a jamais quitté.

Aujourd’hui encore, la musique rythme tout.
J’en écoute en bossant, en marchant, en rangeant, en cuisinant. Mon écoute est à la fois active, rituelle, utilitaire. Mais surtout, elle est essentielle. Quand je crée, j’ai besoin de me connecter à un son, à une intensité. Une basse qui claque, un rythme qui tape, une nappe qui vibre. La musique me met dans le bon état. Elle prépare le terrain.
Le rock et le metal, en particulier, m’offrent une vision alternative. Ils me rappellent qu’on n’est pas obligé de lisser les angles, de suivre le mouvement, de chercher l’approbation. C’est une esthétique de la marge, du bordel organisé, de la tension canalisée. Ils m’inspirent à faire des choses plus brutes, plus audacieuses, plus honnêtes.
J’utilise souvent la musique comme un outil créatif.
Un morceau bien choisi peut complètement influencer une DA.
- Besoin d’une vibe sombre et dangereuse ? The Fat of the Land de The Prodigy.
- Un projet plus héroïque ? Je pars sur des soundtracks de film et de l’indus.
- Une ambiance solaire ? Folk, pop rock, quelque chose qui respire.
Chaque projet a sa bande-son. Parfois je la choisis avant même d’ouvrir Figma.
On croit souvent que le métal est incompatible avec le design épuré. C’est faux. Le métal peut être froid, implacable, monolithique. Il peut évoquer un bloc noir posé au milieu du vide. Pas de fioriture, juste une masse d’intention. Et ça, c’est l’épure la plus radicale qui soit.

Ce lien entre musique et création visuelle n’a rien d’anecdotique. Bon nombre de graphistes sont — ou ont été — musiciens. Ce n’est pas un hasard. Les deux disciplines partagent une logique de composition, de rythme, d’intensité, de rupture. On joue avec le vide, avec les silences, avec les textures. Certains créateurs finissent d’ailleurs par franchir le pas dans l’autre sens. De graphistes, ils deviennent musiciens à plein temps, parfois même célèbres. Comme quoi, l’oreille et l’œil ne sont jamais très loin l’un de l’autre.
Même quand je compose moi-même, c’est ce même besoin d’expression pure qui me guide. Je ne fais pas ça pour les autres. Je fais ça pour moi, pour accomplir quelque chose de plus grand que moi. Et si ça résonne chez quelqu’un d’autre, tant mieux.
Certains de mes projets visuels sont nés directement d’un riff, d’un beat, d’un drop. Il y a des images qui me viennent en entendant un morceau. Des couleurs, des textures, des compositions. Je pourrais faire une galerie entière de designs inspirés par des sons.
Au fond, ce qui me définit, c’est cette capacité à naviguer entre les formats : les JPEG, les riffs, les pixels, les fréquences.
Ce n’est pas une posture. C’est mon langage.
Et il est nourri, en permanence, par le bruit du monde.
🎶 Et vous ?
C’est quoi votre bande-son pour créer ?
Balancez vos albums en commentaires ou écrivez-moi.
Musique écoutée pendant l’écriture : LANDMVRKS – The darkest place i’ve ever been